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La recherche sur le Sahara occidental se répartit souvent en deux extrêmes. D'un côté, certains considèrent l'autodétermination comme la meilleure voie à suivre tout en ignorant les propositions faites par le Maroc. L'autre extrême considère les interventions et les propositions du gouvernement comme le seul moyen de résoudre le dilemme du Sahara occidental. Ce qui fait défaut dans ces deux approches, c'est le compromis et la prise en compte de voies alternatives qui permettent de combler le fossé. Bien que cet ouvrage ne prétende pas fournir la seule voie de résoudre l'énigme, il élabore, toutefois, deux propositions majeures.

Premièrement, l'avenir de l'intégration africaine dépend de la durabilité du développement politique, social et économique du continent. La grande diversité de ces facteurs majeurs entrave une transition rapide et sans heurts vers un continent intégré. Deuxièmement, la compréhension de l'énigme du Sahara occidental nécessite une pensée novatrice, affranchie des deux extrêmes susmentionnés. La communauté internationale et toutes les parties concernées devraient redéfinir les approches qui ont été employées sans succès au cours de longues décennies.

La persévérance dans une démarche stérile ou l'imposition de solutions ne sauraient conduire à une résolution pérenne. Cet ouvrage avance la thèse selon laquelle la problématique du Sahara occidental ne peut être appréhendée qu'en remontant à ses origines, en la confrontant aux dynamiques des rencontres coloniales et néo‐coloniales. Il démontre en outre que la situation du Sahara occidental ne constitue nullement un cas isolé sur le continent africain. Il existe, de fait, nombre d'autres mouvements de nature similaire qui, dans leur ensemble, font obstacle à l'avènement d'un continent unifié et intégré.